Alors pourquoi cette petite histoire? Aujourd'hui j'aimerais vous parlez le l'histoire de la greffe de vignes! Au milieu du siècle dernier, les viticulteurs français ont importé différentes variétés de raisins de la côte est des États-Unis et du Canada pour voir s'ils pouvaient les mélanger aux variétés européennes afin de tenter de créer de nouvelles variétés de raisins de cuve. Mais comme souvent avec les plantes importées, en provenance du monde entier, les vignerons n'ont finalement pas reçu que du raisin, un hôte indésirable, un espèce de minuscule puceron était lui aussi du voyage.
Ce puceron, d'abord appelé Phylloxera vasatrix et maintenant connu sous le nom de Daktulosphaira vitifoliae, suce sa nourriture des racines de vignes. Alors que les raisins américains avaient développé une certaine résistance à ces attaques, les ceps de l'Ancien Monde étaient eux complètement sans défense. Le phylloxéra du raisin a tout simplement tué les vignobles d'Europe.
À partir du début des années 1860, ce puceron a dévasté l'industrie viticole européenne pendant deux décennies. De plus la maladie s'est aussi déplacée vers les endroits où les vignes de l'Ancien Monde avaient été exportées, comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie et la Californie, dont l'industrie vinicole naissante était basée sur des vignes d'importation.
La solution à cette maladie est venue du problème lui-même. La stratégie s'est avérée être une vieille solution agricole d'amélioration des arbres fruitiers. Les vignes hors-sol de l'ancien monde ont été greffées sur des porte-greffes américains résistants aux pucerons, et ceci sauva l'industrie vinicole. De multiples espèces américaines ont ainsi été importées pour remplacer les cépages dévastés. Très productifs, ne nécessitant pas de traitement, ces vignes ont trouvé leur place dans le vignoble français. La majesté pourpre des raisins américains et aussi le "saveur du raisin" - est le Concord, un cultivar du Vitis labrusca ou raisin renard, un raisin indigène. D'ou notre petite histoire du renard. 😉
Ce fut, en quelque sorte, l’âge d’or des vignes américaines en France. Mais dans les années 1930, la France connut une importante surproduction vinicole. Face à ce problème économique, le législateur choisi de cibler les particuliers, qui étaient encore très nombreux à fabriquer leur vin dans une France majoritairement rurale, et appréciaient ces variétés productives. Il en interdit six : noah, othello, isabelle, jacquez, clinton et herbemont. Ils devinrent les « cépages interdits », accusés de rendre fou. On sait aujourd’hui qu’ils n’ont pas plus de conséquences sur la santé que les autres.
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